Encore une aventure, rapide celle ci, où j’ai pris le train plus de 28h…
Cela faisait maintenant 3 ans que je n’avais pas vraiment voyagé autrement que pour donner des formations. Il était temps de remédier à cela. Mes parents m’ont proposer de partir avec eux, et avec un groupe de marathonien pour visiter la Sicile… Une raison pour moi de sortir de ma cave et de re-voyager. Même si ce n’est pas mon type de voyage, j’ai quand même accepté car c’était une occasion de bouger de nouveau.
Au moment de l’organisation, je me suis retrouvé à devoir gérer avec mon organisation compliqué (un documentaire à faire avancer qui n’avance pas, des formations à bouger, un passage prévu à Grenoble et un autre à Toulon que je ne peux pas placer), mes convictions écologiques qui m’interdisent de prendre l’avion si un transport autre est accessible et enfin ma peur de l’avion (et les sensations que je n’aime pas…). De plus, je devais me retrouver à 2h du matin avec un grand groupe que je ne connaissais pas, ça fait beaucoup niveau charge mentale… Après quelques jours d’angoisse, j’ai pris la décision de faire l’aller en train, ce qui me permettra de gérer tout ça plus sereinement.
J’ai donc pris le train tôt (pour moi), à Angoulême le samedi matin.
Une première aventure à Paris, et oui, maintenant les carnet de tickets papiers n’existe plus, donc on doit les acheter un à un sur place, sauf que voilà, j’ai 50 minutes entre 2 gares (en fait 40 minutes car le train est arrivé avec 10 minutes de retard à Montparnasse) et une queue monstre au distributeur… Je dois courir jusqu’à Raspail pour avoir un guichet de libre et avoir ce précieux bout de papier magnétique… Plus que 25 minutes, je suis en stress total donc pas de photo… A 2 minutes prés je saute dans mon TGV à Gare de Lyon.
Arrivé à Turin, c’est déjà plus calme pour moi, tout s’est bien passé, j’ai maintenant 1h30 pour me balader et prendre des photos…
Bon, il faut que je grignote quelquechose, et je reconnais que mon italien est bien rouillé, j’arrive à demander un gâteau à manger, avant de sauter dans le train jusqu’à Gènes. Le train pour Genova est un TER italien, pas en très bon état, et surtout pas très bien fréquenté, je me retrouve enfumé dans le wagon, avec des gens bourrés, je n’ose pas changé de voiture, je reste au même endroit, en essayant de me faire le plus discret possible.
Arrivé à Gènes avec 10 minutes de retard, le train de nuit est sur la même voie, mais lui même retardé d’une demi heure… Par d’informations sur comment sont placés les voitures, ni quels sont les voitures qui vont jusqu’à Palerme et jusqu’à Syracuse… Bon de toute façon, j’ai 1/2h à tuer, donc je vais voir la gare, rien d’ouvert…
Enfin, le train arrivé, je me trouve facilement la voiture 6, mais impossible de trouver la couchette, et un peu en panique car je n’avance pas au milieu de la voiture, avec un italien qui me crie Andiamo ! Bon finalement le contrôleur me montre ma place (oui il y avait indiqué N°8 mais en fait c’était la 4…) me demande ce que je veux en petit déjeuner, je tente de regarder quelques vidéos Youtube sur les Raspberry pi pico et l’autisme, puis dodo… (enfin il est maintenant 1h30 du mat’, je suis le seul à ne pas encore dormir dans le compartiment).
Le lendemain, réveil à 9h avec le petit dej’ (ça fait bizarre, sur les derniers train de nuit le réveil était plutôt à 6h…), on replie les banquettes et je fais connaissance avec les personnes qui étaient avec moi. Vers 10h30 on arrive à Villa Saint Giovanni, et c’est assez particulier, on arrive à coté du port, ils plient toutes les plateformes (eh oui, si on sort à ce moment là et que l’on veut changer de voiture, on tombe direct sur la voie, pas sur que ce serait autorisé en France ça…)
Le train est découpé en plusieurs partie de 2-3 voitures et placé sur le bateau, avec nous dedans bien sur… On est une petite demi heure sur le bateau puis direction Messine. La personne avec moi dans le compartiment m’explique qu’il doit faire la plupart de ces examens médicaux à Milan et donc qu’il prend régulièrement ce train. Ils descendent à Messine. Le train est reconstitué là bas (enfin en 2 partie, une partie va jusqu’à Palermo, l’autre à Syracuza).
On repart de Messine avec presque 1h de retard, je commence à avoir faim (le petit dej’ du train est super leger), la personne qui est toujours avec moi dans le train m’offre quelques fruits (dont une bonne figue de barbarie, c’est bon mais ça met plein d’épine dans les mains). La personne descend à Patti, je suis tout seul dans le train…
On longe la mer qui est superbe, mais la connexion est très intermittente (beaucoup de tunnel).
On arrive enfin à Palerme avec 20 minutes d’avances… Je ne comprendrais pas pourquoi on a réussi à passer d’une heure de retard à Messine à 20 minutes d’avance ici mais bon…
Arrivé à l’auberge, je me repose une bonne heure puis je pars me balader, Palerme est particulièrement animé, pas très propre non plus… Je me demande ce que je fais là, c’est vraiment bruyant pour moi, avec trop de monde. Il y avait une procession dans la rue principale, que j’ai eu du mal à comprendre (des personnes portaient une statue de la vierge, un cortège pleurait, un autre riait…). Je me prend quand même 2 arancini (c’est bon, mais en fait un suffisait) et retour à l’auberge pour 20h, pour me préparer pour le lendemain…