Les aventures d’un aspiboy confiné
Un autiste confiné pendant 8 semaines ? Même si je n’ai pas une vie sociale trépidante, je suis donc resté comme tous le monde pendant le confinement dans ces 12 m2 humide à Belin Beliet, avec beaucoup de difficultés. Même sans voir grand monde, je suis souvent en déplacement, pour les photos, pour aller voir mes amis partout en France et dans le monde, pour donner des formations… J’etais ici dans ce mini logement, et j’ai commencer à comprendre ce que le confort du lieu de vie signifiait.
Les difficultés d’organisation
J’en ai déjà parlé dans mes autres articles sur l’autisme, et j’ai pu le voir pendant mes formations sur les haut potentiels, il est très compliqué pour nous de s’organiser, si l’on ne met pas en place une routine… Et déménagement après déménagement, changement de carrière après changement de boulot, je n’avais plus de routine, et je me rend compte de la difficulté d’en remettre une… J’ai réussi à en mettre quelques unes en place, même si je passe quelques jours à travailler pendant 12-14h d’affilé, et sans pouvoir faire de pause à cause du confinement…
Tenir dans un logement insalubre.
Je pensais que tenir temporairement dans un logement minuscule et très humide ne serait pas un problème, mais cela a été particulièrement complexe. Je peux comprendre que les parisiens est eu besoin de vert, même si le temps du confinement était limité. Être enfermé dans un endroit petit et humide est particulièrement difficile, mais j’ai eu la chance d’avoir une dérogation en étant autiste, et d’avoir pu faire un jardin chez des amis à quelques kilomètres, et d’être dans la même maison qu’un autre artiste/artisan avec qui j’ai pu sympathiser, mais travailler correctement dans un appartement comme celà sans pouvoir vraiment sortir à part pour prendre l’air m’est compliqué (j’ai l’habitude d’aller travailler au moins une fois par semaine à la bibliothèque de bordeaux, et de pouvoir passer du temps chez des amis en Dordogne ou chez mes parents dans le loiret, ici ben j’étais coincé dans « mon garage ».
Créer
Comme vous pouvez le voir au dessus, je me suis baladé, dans le kilomètre autorisé, dans le bois derrière chez mois, ou dans ma rue avec mes appareils photos… Tous les appareils que j’ai avec moi ont eu l’occasion de prendre l’air (j’en ai qu’une minorité avec moi, le gros de mon matériel est ailleurs, je manque de place ici, et le matériel moisi et prend l’eau…), j’ai pu travailler aussi mes futurs vidéos, même si plus confinement avançait, moins j’arrivais à vraiment créer, et ce n’est pas vraiment revenu.
J’ai pu suivre quelques formations, et comprendre un peu mieux le marketing… Aussi, j’ai enfin compris des choses, j’ai des idées, je créé, un peu dans tous les sens, mais ensuite, je n’ai pas vraiment de « cible », donc difficile de me faire connaitre. Enfin, J’ai suivi des formations sur l’organisation et sur la création de vidéo, même si on en arrive souvent au même problèmes, l’organisation et la cible…
les doutes, les espoirs
Bref, plus on avance, et même avec le « déconfinement », je ne sais plus trop où je vais, je comprend une des raisons de pourquoi je coince au niveau professionnel, mais je suis perdu quand à l’avenir… Il y a beaucoup d’incertitude sur la situation économique, sur le climat, sur ce que je dois faire pour vivre de ma passion tout en étant soutenable pour la planète, aider les autres et pouvoir vivre moi même…
Bref, j’ai plein d’idée, mais j’aimerais pouvoir vivre dans un endroit plus serein.