On m’a demandé plusieurs fois des informations sur la photo panoramique et sur les visites virtuelles. Alors que l’assemblage de photo est une technique plutôt bien connues (grâce surement aux applications de téléphone portables, qui permettent d’assembler des photos facile, souvent avec une qualité exécrable), la photo 360° et sa représentation en VR est plutôt méconnue (ou connue par l’intermédiaire de Google Street View, sans savoir comment on créé ce genre de représentation).

Le matériel :

L’appareil photo :

la matériel de base est bien sur l’appareil photo, compact ou reflex n’a pas d’importance, mais l’objectif doit être de préférence grand angle avec des distorsions pas trop complexe (les 14mm samyang et Sigma, Canon 17-40mm ou sigma 8-16mm sont par exemple à éviter pour l’assemblage, car ils possèdent des distorsions en moustache qui ajoutent des artefacts, bien que celà ne soit pas gênant pour la photo standard, cela peut poser problème pour l’assemblage). Pour avoir une exposition constante, il est nécessaire de posséder une position manuelle sur l’appareil photo. J’ai pu tester avec succès des assemblages aux compacts Canon S95, au Sigma DP2M, avec le bridge Sony R1 et avec les plusieurs reflex Canon, Nikon et Pentax avec succès (et un 18-55mm est suffisant).

Pour l’objectif, plus vous aurez un angle de champs important, et moins vous aurez besoin de photo, avec un fisheye qui fait plus de 180° par exemple (l’extrêmement cher Nikon 6mm) 2 photos suffiront, alors qu’avec un téléobjectif vous aurez beaucoup plus de detail mais besoin de beaucoup d’images.

Les tête panoramique :

Je ne vais pas refaire l’article que j’ai déjà fait, je vous invite donc à visiter mon précédent article. La tête panoramique est essentielle pour faire un assemblage propre. On peux utiliser aussi une réglette que l’on monte sur une rotule de trépied, mais on ne peux à ce moment faire de panorama complet (il est difficile voir impossible rester au point nodal lorsque l’on photographie le sol ou le ciel).

Le trépied :

Plus il est lourd, plus il est stable (et donc précis lorsque l’on bouge l’appareil sur 360°), mais plus il est difficile à transporter. Pour ma part, j’ai choisis un Sirui T-005 de 800g, facile à transporter, assez stable mais limite pour les assemblage.

Les appareils dédiés :

De façon à simplifier le travail de ceux qui en vivent (notamment certains agent immobilier…) : il y a des solutions de matériel tout intégré qui réalise des 360° en une seule vue : en Haut de gamme, on peux en trouver chez Spheron, Roundshot ou iStar. Dans des prix plus accessibles, on peux trouver le Girocam avec une qualité très moyenne. De plus en plus, on peut trouver des « action camera » à 360° comme le ricoh theta ou le Nikon 360, qui sans egaler la qualité que l’on peut avoir avoir un reflex ou un compact haut de gamme, permettent d’avoir des 360° propre sans se prendre la tête.

En argentique, on peux trouver différents appareil à tourelle (l’objectif tourne surtout de la pellicule), je possède le Lomo Spinner 360, bien que d’une qualité optique pas exceptionnelle, son prix permet d’être accessible à tous sans se prendre la tête.
chambery 360

La prise de vue :

Comme toute photo, il faut un lieu intéressante à prendre en photo, mais en 360 on ne peux rien cacher, donc faire attention à tous les éléments présents sur toute la scène : devant, derrière, sur les cotés…

Au niveau du cadrage, on doit la plupart du temps se placer au centre de la scène, ou du moins, faire attention que les éléments qui doivent être les plus important se place le plus proche de l’objectif.

Au niveau de la lumière, selon ce que l’on veut faire apparaitre, la meilleure lumière peut être le soir (lumière rasante), tôt le matin(ambiance plus calme), la nuit (ambiance plus inquiétante), ou en milieu de journée avec suffisamment de nuages (lumières tamisée, plus neutre).

Ensuite, placer son trépied muni de sa tête panoramique sur l’emplacement que l’on a trouvé : en réglant son objectif à la focale que l’on veut, et en réglant sa tête au point nodal de la focale choisie (on trouve des tableaux récapitulatif de certains objectifs sur internet, je n’ai pour l’instant pas réussi à calculer de façon précise le point nodal pour mes couples objectifs/boitiers à la main).

Mettre l’appareil en balance des blanc manuelle, faire la mesure de lumière moyenne (si le contraste est fort, on peux toujours bracketter sur 3 ou 5 vues), et une balance des blancs manuelle (cela peut sembler accessoire, mais j’ai loupé une bonne partie de mes panoramas les premiers mois pour cette raison). Selon les traitement que l’on veut faire, on prend les photo en RAW ou en JPEG (j’ai trouvé que la position HDR de mes Pentax étaient bien utiles avec ça, à condition de régler la WB manuellement).

Ensuite, faire toutes les photos pour l’assemblage (en fonction de l’angle de son objectif, on peut calculer le nombre de photo nécessaires pour réaliser un 360° complet (exemple 6 au centre pour mon 10-17mm sur un capteur 24x16mm + la photo du zenit et celle du nadir (le sol).

Pendant la prise du vue, il faut faire attention à ne pas bouger le trépied, on se retrouve trop facilement à ne plus être au point nodal entre les photo, ou à se décaler de façon trop brutale, et de se retrouver un « trou » dans l’assemblage.

L’assemblage :

J’ai pu tester sur cette vidéo les logiciels d’assemblage les plus courant sur mac :

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L’assemblage avec AutopanoPro se fait facilement :

copie d'ecran d'autopano
copie d’écran d’autopano

on lui donne les dossiers avec nos panorama (de préférence, les fichiers déjà triés et traités, en corrigeant les aberrations chromatiques, Autopano peut traiter les RAW mais le résultat est souvent moins bon qu’avec un traitement par Lightroom ou un traitement boitier.). On fait attention qu’Autopano détecte bien le type d’objectif et la focale (sinon, vous avez un effet avec des anneaux, comme le pano au dessus, les grands angle et fisheye sont souvent inversés). et on lance l’assemblage. Le RMS permet de voir la qualité de l’assemblage (on voit ici que j’ai bougé lors de la prise de vue, toutes les photos ne sont pas au point nodal et j’ai un RMS de plus de 4.

Ensuite, on fait le rendu avec Autopano, on a notre panoramique complet.

Panorama assemblé non corrigé
Panorama assemblé non corrigé

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Enfin, on créé la visite virtuelle finale avec Panotour :

On insère la panorama créé dans la fenêtre du haut à gauche, et on règle les différents paramètre pour la visite virtuelle…

Une vidéo sur les comparaisons des logiciels de tours 360° :

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