Les aventures d’un aspiboy vol 3 : l’episode de la voiture

Cette fois-ci, un article, surement rapide, pour conter une petite mésaventure qui m’est arrivé, en voulant me comporter encore une fois « normalement » d’essayer de compenser mon handicap de la mauvaise manière…

On commence par toujours par le commencement, au plus loin que je m’en souvienne, il y avait ma passion pour les cassette, et puis aussi pour les voitures, plus par leurs design que pour la mécanique, alors que j’étais pourtant passionné par la technique pour bien d’autres choses  : mes premiers jouets (ceux que j’ai piqué et que je jouais beaucoup avec, pas ceux qu’on m’a offert) étaient une calculatrice et une cassette, je devais avoir un an et demi. A deux an et demi, lorsqu’on m’a demandé ce que je voulais comme papier peint (et je me souvient encore de la scène, on ne me l’a pas raconté), j’ai tout de suite choisi celui des 205…

L’age avançant, les idées de liberté aussi (surtout pouvoir aller faire de la photo et voyager où et quand je veux), l’idée du scooter électrique m’est passé par la tête, puis j’ai eu l’age de la conduite accompagnée, et c’est là, c’est drame comme on dit. A l’époque, le mot dyspraxie n’était encore qu’un mot inconnu pour moi, prononcé une fois par un prof de sport qui voulait que j’aille voir un psychomotricien, mais j’avais à l’époque suffisamment de handicaps bizarres que ce n’était pas la peine d’en rajouter un…

Donc retour à la conduite accompagnée, les premières leçons techniques, il n’y avait pas de soucis, mais quand il fallait mixer le tout (changer les vitesse en même temps que maitriser sa vitesse, sa direction, regarder la route), ça devenait encore plus complexe. Et si on ajoute de la circulation dans tout les sens, des gens qui ne respectent pas forcement le code de la route, celà donne une crise de panique… 40h de leçons de conduite plus tard, 5000 km de conduite accompagnée et 3 tentative d’examen plus tard, me voici avec mon précieux césame, que je ne me sens pas vraiment d’utiliser… Pour le moment, celà m’entraine plus de stress que d’aide.

Mes 3 années étudiantes aux cézeaux se passent à conduire environ une fois par mois, 2-3km à ramener mes copains qui avaient un peu bu dans leurs voiture, avec moi qui roule à 30km/h dans les rues de Clermont-Ferrand, il n’y a pas de soucis particuliers, puis lors de ma vie étudiante écossaise, celà se corse, je suis le seul du club escalade à avoir plus de 3 ans de permis donc à pouvoir emmener du monde, je rend la voiture avec 2 retroviseurs en moins et rayé de partout, je me dis que c’est la dernière fois de ma vie que je conduis…

2008 – 2018 : plus de voiture, une période d’essai qui se termine avec comme argument que je ne veux pas conduire, mais je ne me sens pas capable de conduire, je ne veux pas tuer quelqu’un, ni consommer de l’essence, ni dépendre d’une voiture. A cause de difficultés pour réaliser mon projet photo sur les alternatives, et pour trouver des prestation photo, je pense à me prendre un véhicule pour me déplacer autre que mon vieux vélo… La colocation que je trouve se trouve au fin fond de la campagne, je décide donc de reprendre une voiture… On me propose une 205 fourgonnette, je m’imagine tout de suite pouvoir avancer mon projet, avoir mon studio ambulant et dormir dedans… Celà faisait plusieurs années que beaucoup de monde essayait de me motiver à reprendre une voiture, le 1er novembre, la voila mienne…

Et là, tout se qui devait être simple devient compliqué, je me perd durant des heures pour trouver une place de parking où je suis sur que je ne gène personne pour aller faire mes course, je me fait peur régulièrement dans les virages que je vois à la dernière minute, je panique dés que les autres me klaxonne et j’accélère là où je ne devrais pas… Bref, à chaque utilisation de la voiture, je suis incapable de prendre une seule photo les jours où je conduis (dommage pour mes projets photos…), je suis crevé, je perds mes moyens…

Cela dure 4 mois, je discute avec les autres aspi que je rencontre, ceux qui ont leurs permis me parlent des mêmes difficultés que moi, mais tout ceux que je rencontre n’ose pas avoir une voiture, j’ai osé mais est-ce le bon choix ? La réponse arrivera 2 jours après mon dernier article sur l’autisme asperger, je suis dans un état encore plus stressé que d’habitude, on me klaxonne plusieurs fois car je n’avance, et je finis par accélérer un peu, j’aurais du m’écouter et continuer à conduire à 30km/h sur les routes de campagnes, car je me retrouve sur la voie d’en face, puis dans le bois, une souche m’arrête, non sans avoir embarqué toute la mécanique de direction, et m’avoir fait bien mal au pied. Bien sur, j’avais mis tout mon matériel de valeur sur le siège passager, qui a été bien secoué au passage.

2 mois après, les épaves sont parties, le projet de studio photo alternatif ambulant n’a pas eu lieux, en tout cas en l’état, mon pied va mieux, j’ai un nouveau téléphone, j’ai réparé mes écrans d’APN, je dois toujours réparer le circuit de charge du macbook et racheter un grand angle pour faire des VR, mais l’expérience 205 a été une parenthèse que j’aurais du éviter, j’ai voulu suivre les conseils pour réussir mes projets, et avec ma dyspraxie (lié de loin à l’autisme), cela à failli me couter la vie, si l’arbre n’avait pas été coupé la semaine d’avant…

Le conseil maintenant que je pourrais donner au personne un peu comme moi : un fonctionnement différent comme la dyspraxie et l’autisme est un avantages dans certaines situation mais un handicap dans certaines situations, il l’est sérieusement dans le cas de la conduite. Il m’a été difficile de l’accepter, mais aucun de mes projets ne pouvait se réaliser si je n’en prenais pas conscience. Je ne peux pas réaliser une prestation mariage en étant tellement fatigué et stressé que je m’endors à la cérémonie… Je ne pouvais pas réaliser de développement photo itinérant en m’endormant pendant que j’attends que le révélateur agisse… Si vous êtes dans cette situation, écoutez vous, il y a d’autres solutions, peut-être qui dépende de transport en commun ou d’autres personnes. Après, il y a apparemment des psychomotricien spécialisé dans la conduite pour les dyspraxies, et certains aspies ne le sont pas non plus, où arrive peut etre à passer outre.

Et donc voilà, ma 205 n’est plus, mes projets devront se modifier, mais je vais trouver un moyen d’y arriver.

 

Bye Bye 205 toute cassée
Bye Bye 205 toute cassée, juste avant qu’elle parte (l’autre aussi est partie).
interieur de la 205
Ben oui, celà aurait du etre mon studio alternatif…
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